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Vous êtes ici : Accueil / 4.1.2 L’exposition des ouvriers du bâtiment à de multiples risques / Détail du document
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4.1.2 L’exposition des ouvriers du bâtiment à de multiples risques

Au Qatar, les ouvriers du bâtiment sont souvent confrontés à des conditions de travail extrêmement pénibles du fait du climat aride, caractérisé par des températures très élevées durant une grande partie de l’année, des écarts de température très importants entre le jour et la nuit et un taux d’humidité voisin de 85%. A cela s’ajoutent le temps passé à travailler sous de telles conditions, qui peut atteindre une durée considérable, et un environnement de travail dangereux. La combinaison de ces facteurs crée un contexte de travail qui expose les ouvriers à des risques importants de maladie et d’accidents invalidants, parfois mortels. [Cliquer sur les liens 4.1.3c1 et 4.1.3c2]

Des durées de travail excessives

En 2016, la durée légale du travail est de 48 heures par semaine réparties sur six jours. Le maximum autorisé est de 60 heures hebdomadaires, incluant jusqu'à deux heures supplémentaires payées par jour. Le travail est interdit aux moments les plus chauds de la journée en été (de 11h30 à 15h00 du 15 juillet au 31 août), durant lesquels la canicule atteint 50°. Le reste du temps le travail s’effectue sous des températures souvent supérieures à 40°.

Bien que la durée maximale du travail autorisée par la loi soit très longue, les enquêtes menées depuis 2010 par le journal britannique The Guardian, Amnesty International (A.I) et la Confédération Syndicale Internationale (C.S.I) ont établi qu’il n’était pas exceptionnel que le temps effectivement travaillé sur les chantiers excède ces limites. Les enquêteurs d’A.I notent dans un rapport de 2013 que sur les 210 travailleurs qu’ils ont rencontrés 52 disent avoir travaillé au-delà du maximum légal de 60 heures par semaine. Les journées de travail peuvent alors atteindre une amplitude démesurée, y compris jusqu'à 14 heures.



Le Stade international Khalifa en construction, Doha, Qatar, 2016 © Private


Aussi surprenant que cela puisse paraître, certains travailleurs connaissent des situations qui sont encore pires que celles-là. C’est souvent la condition de ceux qui sont employés dans des entreprises sous-traitantes de grandes sociétés internationales. Dans son rapport de 2013, A.I note que, dans un cas précis, les employés népalais d'une entreprise chargée de fournir du matériel essentiel à un projet de construction en rapport avec les locaux que la FIFA occupera pendant la Coupe du monde 2022 ont subi de graves abus. Ils ont déclaré aux enquêteurs de l’ONG que leur employeur les traitait comme du bétail : ils travaillaient 12 heures par jour, 7 jours sur 7, y compris pendant les mois les plus chauds de l’année.

Des conditions de travail épouvantables

Travailler dans le secteur de la construction au Qatar est une activité harassante pour la simple raison que les ouvriers effectuent des tâches déjà pénibles en elles-mêmes (porter des matériaux pesants ou manier de lourds instruments par exemple), mais qui le sont encore plus quand elles sont accomplies en pleine fournaise.

 L’usure physique à laquelle ceux-ci sont soumis n’est donc pas seulement la conséquence d’une amplitude de travail qui s’éternise parfois bien au-delà de ce qui est permis par la loi. Elle est liée à des conditions extrêmes. Il arrive que certains ouvriers soient forcés de continuer leur ouvrage durant les heures les plus torrides de la journée, comme cela a été rapporté à A.I en 2015. De plus, les possibilités de s’alimenter sur place sont des fois très insuffisantes, comme sur ce chantier où 3000 ouvriers avaient accès à une seule citerne d'eau laissée à chauffer au soleil toute l’après-midi, faute d’un système de refroidissement fonctionnant correctement.

Un jeune népalais de 27 ans, Ram Kumar Mahara, a raconté au Guardian en décembre 2013 qu'il n’avait rien mangé pendant 24 heures, après 12 heures de travail et une nuit entière : "Quand je me suis plaint, mon chef m'a chassé du camp de travail. J'ai dû mendier la nourriture des autres travailleurs parce qu'il refusait de me payer."



Buildings le long de la route du centre de conférence à Doha – 19 octobre 2011
By Sodabottle (Own work)
[CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons


La fatigue qu’endurent les ouvriers du bâtiment leur fait courir des risques d’autant plus grands que des sociétés se rendent coupables de manquements en matière de prévention des accidents. Selon la loi, les employeurs sont tenus d’avertir leurs employés des dangers auxquels ils s’exposent avant de débuter leur travail, de leur fournir des instructions et des équipements appropriés à leur sécurité et de mettre à leur disposition du matériel de premier secours ainsi qu’une infirmière à plein temps dans les sociétés de plus de 100 salariés.

 

 

Construction d’un stade, vue depuis un taxi, Doha, Qatar, avril 2016 © Lecloux Frédéric



Néanmoins, certains travailleurs interrogés par A.I ont déclaré que leurs entreprises ne leur fournissaient pas d’équipement de sécurité approprié. Deux népalais ont indiqué que des ouvriers avaient été envoyés sur le principal chantier de leur entreprise sans casque et que les dirigeants leur avaient ordonné de se cacher en cas de visite des inspecteurs du travail. Un ouvrier du Bangladesh a déclaré aux enquêteurs que sa société avait demandé aux travailleurs d’acheter leurs propres équipements et quand ceux-ci avaient réclamé d’être remboursés, la direction avait refusé tout net. D’ailleurs, une partie de ces abus n’échappe pas à la vigilance de l’administration du Qatar puisqu’en janvier 2013 un fonctionnaire du ministère de Travail déclarait à un journal local qu’en 2012 « autour de 30% des entreprises travaillant au Qatar avaient violé dans une certaine mesure les normes de sécurité ».



La tour des sports de Doha de nuit, Doha, Qatar, 28 Novembre 2006.
By ZeLittle a (Own work)
[CC BY-SA 4.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)], via Wikimedia Commons. Crédit : BESIX Architectes : JM. Duthilleul, E. Tricaud (AREP) et Hadi Simaan


Privés du droit de s’organiser en syndicats, les travailleurs ne peuvent pas résister aux multiples pressions qui s’exercent sur eux pour les contraindre à travailler dans de telles conditions. Ces pressions sont d’abord financières. En cas d'arrêt de travail motivé par la maladie, ils sont pénalisés par une retenue de salaire allant d’une journée à quatre jours de travail, bien au-delà des montants prévus par la loi. En 2015 une délégation de la C.S.I a rencontré des ouvriers qui ont déclaré que s’ils voulaient prendre un jour de repos sur leurs congés réglementaires, ils devaient accepter qu’il soit déduit de leur salaire. Certains employeurs, constatant l’absence d’un de leurs salariés, les appellent dans les baraques qui leur servent de dortoirs pour leur intimer l’ordre de venir travailler même s’ils sont malades.

Il y a aussi des menaces de rétorsion : en 2015, Deepak, un ouvrier métallurgiste, a confié aux enquêteurs d’A.I que lorsqu’il s’était plaint de devoir travailler pendant de longues heures sous un soleil brûlant à la construction du stade international Khalifa, qui accueillera plusieurs matchs du Mondial de football en 2022, son chef lui avait rétorqué que s’il voulait rester au Qatar, il valait mieux qu’il se tienne tranquille et se contente de travailler. Ces contraintes vont des fois jusqu’à l’intimidation et la violence physique. En plus de constituer dans certains cas un élément habituel du contexte de travail, il arrive que la brutalité soit utilisée par les contremaîtres ou les chefs de chantier en réponse aux plaintes et aux réclamations des travailleurs (voir supra le cas de Ram Kumar Mahara).  

Tout ceci a comme conséquence que les gens vont travailler en toutes circonstances, même quand ils sont malades ou blessés, d'où l’augmentation des risques d’accident.

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Sommaire de l'exposition

Cette exposition se décline en cinq parties

 
1.  Une présentation synthétique du Qatar

2.   Le code du travail : la kafala et les limites de sa réforme
2.1 Les règles légales pour travailler au Qatar. Des réformes nécessaires
2.2 La protection des droits
2.3 Des footballeurs professionnels séquestrés au Qatar
 
3.   Le travail forcé
3.1 La définition de l’Organisation Internationale du Travail
3.2 Pas de liberté de mouvement pour les travailleurs immigrés
3.3 L’absence de paiement
3.4 La tromperie sur l’emploi et la rémunération
 
4.   Les conditions de vie des travailleurs migrants
4.1 Le travail
       4.1.1 La discrimination salariale selon la nationalité
       4.1.2 L’exposition des ouvriers du bâtiment à de multiples risques
       4.1.3 Les conséquences sur la santé
                   4.1.3a Les maladies et les accidents du travail
                   4.1.3b Un exemple de bataille judiciaire pour être indemnisé
                   4.1.3c Le risque ultime : celui de perdre la vie
4.1.3c1  §  Des chiffres inquiétants
4.1.3c2  §  Des données partielles mais parlantes
4.2 Le logement des travailleurs expatriés
 
5.   Les responsabilités
5.1 Entreprises et droits humains au Qatar
5.2 Qu’a fait la FIFA ?

Vidéo de la conférence Qatar 2022

Sources

Amnesty International. « The dark side of migration spotlight on Qatar’s construction sector ahead of the world cup », Londres, Novembre 2013, 167 p.

Confédération   Syndicale Internationale. « Qatar : profits et pertes. Ce que coûte l’esclavage moderne au Qatar: quel prix à payer pour la liberté ? ». Rapport Nouveaux fronts 2015. Bruxelles : CSI, 2015, 40 p.

Amnesty International. « Le revers de la médaille. Exploitation de travailleurs migrants sur un site de la coupe du monde de football Qatar 2022», Londres, mars 2016, 13 p.

Pete Pattisson. «Revealed : Qatar's World Cup 'slaves' » [en ligne]. The Guarduan, le 27/09/2013. Disponible sur : https://www.theguardian.com/world/2013/sep/25/revealed-qatars-world-cup-slaves/

 
 
 

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